Le 22 novembre à l'Université de Montpellier

22 novembre 2017
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Sea Matilda Bez, doctorante asssociée à la Chaire, a soutenu sa thèse de doctorat intitulée "Strategizing and managing coopetition. Sharing, protecting and/or capturing knowledge" - écrite sous la direction de Frédéric Le Roy et Stéphanie Dameron - le 22 novembre à l'Université de Montpellier. 

Sa thèse explore la question suivante :  Comment les entreprises gèrent-elles la coopétition par le prisme du partage de connaissances ? et à quelles intentions stratégiques répondent ces choix managériaux ? Notre principal résultat consiste en l’identification de trois stratégies de coopétition, chacune reposant sur un management particulier du partage de connaissances. Les deux premières s’inscrivent dans la continuité des travaux existants sur la coopétition. Elles adoptent une approche Hamelienne de course à l’apprentissage, dans laquelle la gestion du partage consiste à trouver des techniques pour partager la connaissance critique pour le succès du projet commun, sans permettre au partenaire d’internaliser la connaissance. Ces techniques consistent à « protéger » ou « partager & protéger ». En revanche, la troisième stratégie identifiée, à l’inverse des prédictions de la littérature sur la coopétition, encourage un partage plus ouvert et intensif qui peut même aller jusqu’à renforcer le coopétiteur avec sa connaissance. Mais si l’entreprise s’engage dans cette stratégie ce n’est pas par altruisme ou par volonté d’aider l’autre, mais parce qu’elle perçoit une opportunité pour capturer de nouvelles connaissances. Ainsi, les entreprises ont conscience de la dynamique positive de création de connaissances qui va être générée en partageant de manière transparente au lieu de réduire la transparence (i.e., processus de capture de valeur constructif). Cette troisième stratégie permet d’aller plus loin dans notre compréhension des stratégies de coopétition et de leur management. Elle ouvre la voie à de nouvelles recherches se basant sur des fondements intégrant Deutsch et Nonaka. Notre contribution n’est pas uniquement académique, elle est aussi managériale. Elle ouvre les champs des possibilités d’actions des dirigeants, en identifiant une stratégie contre-intuitive, pour maximiser les opportunités liées à une relation de coopétition. De plus, notre modèle intégrateur peut être réutilisé pour former les individus à la coopétition en leur permettant d’identifier trois stratégies et leurs implications organisationnelles.